Les Nouveaux commanditaires

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Matériaux de construction
Lara Almarcegui

Commanditaires - Guy Cathelineau, président de l’Université de Rennes 1 - Joël Thomas, président de l’IUT de Rennes - Gilles Le Certen, directeur de l’IUT de Rennes - Jean-Pierre Georgelin, ancien président de l’IUT de Rennes - Jacques Miriel, ancien directeur de l’IUT de Rennes - Christine Sammer, chef de département Carrières Sociales de l’IUT de Rennes - Philippe Dorval, enseignant d’arts plastiques et ancien chef de département Carrières Sociales de l’IUT de Rennes - Marie-Aude Lefeuvre, responsable du service culturel de l’Université de Rennes 1 - Mathilde Beguet, Margo le Du, Florent Guérif, Anne-Claire Le Mignon, Pauline Migraine, Lauriane Guivarc’h, étudiants au département Carrières Sociales de l’IUT de Rennes - Grain de Sel, association des étudiants du département Carrières Sociales de l’IUT de Rennes - Quentin Cauchard, Stéphanie Juin, Clément Louis, Caroline Ly Boualong, Anaïs Maffart, Angélique Mauge, Laura Neumann, Laurette Prévot, Charline Raze, Anne Seveno-Barreau, Sophie Timon, Christophe Walle, Maud Corbet, Célia Duquenoy, Marine Josset, Marine Le Cars, Charlotte Le Foll, étudiants en DUT Carrières Sociales.

Mediateur - 40mcube et Eternal Network
Soutien - Fondation de France, IUT de Rennes, Université de Rennes 1, Drac Bretagne
Campus de Beaulieu, Bâtiment 32A, Rennes, France, 2014

Le contexte

Les étudiants de l’IUT Carrières Sociales ont constaté un manque de communication entre les individus d’une même promotion, entre les promotions (1ère et 2ème années) et les formations DUT et Licence professionnelle. Par leur démarche de commande d’une œuvre d’art à un artiste contemporain, ils souhaitent être le moteur d’un changement et signifier l’esprit d’ouverture qui anime leur formation. Ils défendent l’idée que cette démarche doit être l’occasion de réaffirmer certaines valeurs telles que : se connaître, s’identifier, se parler. Ils souhaitent donc être impliqués de manière active dans l’élaboration de l’œuvre. Le programme des Nouveaux commanditaires peut apporter aux étudiants une solide expérience dans le domaine de la commande. Il leur permet de suivre une procédure et de participer à l’élaboration d’une œuvre durant les deux années de leur formation, mais aussi de travailler, par le biais de l’art, sur des questionnements de fond sur leur formation, comme les usages (d’espaces, de normes, de relation avec d’autres départements, etc.), l’inscription dans le temps (avec la création de liens entre groupes de formation), le relais entre les promotions successives et la promotion du renouvellement des pratiques à l’intérieur du champ socioculturel. Le campus de l’Université Rennes 1 est constitué de nombreux bâtiments espacés les uns des autres, implantés sur de vastes zones de pelouses séparées par des routes dédiées aux voitures et des passages piétonniers. Au vu de cet espace singulier et du constat fait d’un déficit de communication interne et externe au département Carrières sociales de l’IUT, une attention particulière doit être apportée au contexte géographique et à l’emplacement de l’œuvre, afin que celle-ci soit à la fois visible et pratiquée par le plus grand nombre : étudiants de l’IUT (Carrières Sociales et Gestion des Entreprises et Administrations), personnels des autres départements, professionnels de l’art contemporain et visiteurs extérieurs. Outre les espaces et le processus de travail, il est important que l’artiste prenne en compte la temporalité du système universitaire avec une proposition qui intègre la question de la transmission aux promotions futures de l’IUT Sa proposition artistique peut être envisagée comme une œuvre pérenne ou une œuvre temporaire à réactiver de manière périodique, par exemple chaque année. Sur une proposition de 40mcube l’artiste Lara Almarcegui a été choisie par les commanditaires pour mener une étude en réponse à cette commande.

La commande

"De la même manière que dans beaucoup de villes, je trouve que sur le campus de Beaulieu, il manque un rapport entre le dessin de l’espace et ses utilisateurs ; Je voudrais mieux faire connaitre ce qui se passe au niveau du dessin et de la construction de l’espace : offrir aux étudiants une expérience qui leur donne la possibilité d’avoir un rapport plus fort avec les changements physiques du lieu. Le campus est un lieu de passage. Je voudrais travailler avec la connexion au passé et l’histoire du lieu pour donner aux étudiants la possibilité d’un rapport plus fort entre le passé et le futur du territoire. Le projet doit se placer dans sa tension passé-futur. Les bâtiments et ses matériaux ont un développement affecté pour des processus naturels d’entropie et de décomposition. Les débris, les gravats, sont en train de changer. Je voudrais regarder comment une construction, après sa décomposition, devenue une sculpture, entre en rapport avec la nature et le lieu. La question du souterrain : Qu’est ce qui se passe sous un bâtiment ? Dans un terrain il y a différents niveaux de sol plus ou moins cachés, intéressants parce qu’ils parlent de la disparition des structures antérieures et du passé du lieu ; mais ils parlent aussi du rapport avec la nature. En bas d’un bâtiment il y a des fondations, des installations techniques, électriques, tlf, gaz, eaux etc. mais il y a aussi un écosystème naturel. Il est important de parler du rapport entre la construction et les couches géologiques du campus de Beaulieu - un lieu de passage sans trop d’ancrage - où les bâtiments sur pilotis ne semblent pas toucher le sol. La question de la transmission du projet, après qu’il se soit produit. Parfois des étudiants se souviendront qu’il y a un bâtiment du campus enterré sous la pelouse, d’autres personnes ne le sauront pas, ou on se trompera sur le lieu de l’enterrement. Je trouve intéressante la manière dont le projet devient une histoire, peut-être vraie ou peut-être inventée. " Extrait du texte de l’étude de Lara Almarcegui

Lara Almarcegui

Depuis le milieu des années 1990, Lara Almarcegui s’intéresse aux interstices urbains et suburbains : terrains vagues, souterrains, ruines et chantiers, autant d’espaces habituellement ignorés qu’elle étudie avec rigueur pour en transmettre l’expérience. Invitée dès 2010 à mener une recherche sur le territoire d’Ivry-sur-Seine, Lara Almarcegui s’est orientée sur la réalité souterraine de la ville.

Lara Almarcegui

Lara Almarcegui propose un regard inhabituel sur l'architecture et sur l'urbanisme, révélant l'organisation d'un quartier ou d'une ville selon leur histoire et les choix successifs opérés. Son travail peut prendre la forme d'inventaires, comme celui des terrains vagues d'Amsterdam, d'interventions ténues dans l'espace public ou de démonstrations massives comme la présentation à l'intérieur ou à proximité d'un bâtiment de tous les matériaux qui ont servi à sa construction. Ses projets artistiques s'immiscent dans l'espace public et font toujours l'objet d'un travail d'équipe et de collaboration important.