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Maison de la danse
Patrick Berger, Jacques Anzuitti

Commanditaires - Conseil municipal de Cluny (maire: Robert Rolland ; adjoint à la culture: Pierre-François Bourcet) et des usagers pour les activités de danse et de l'harmonie municipale
Mediateur - Xavier Douroux, Le Consortium
Soutien - Fondation de France, Ville de Cluny, Département de Saône-et-Loire, Région de Bourgogne, Programme européen Leader II, Direction générale de l'équipement, Conseil général, Conseil régional
Ilot des tanneries, Cluny, Bourgogne, France, 1998 - 2002

La commande

La commune de Cluny a fait le choix audacieux de la construction d'une Maison de la danse pour des activités d'apprentissage chorégraphique à destination de la population (et les répétitions des musiciens de l'harmonie municipale). A cette occasion, elle construit une commande architecturale dont l'enjeu était centré sur la question suivante: quel possible architectural contemporain au plein cœur du secteur médiéval de la ville et à proximité immédiate des restes de l'abbaye. Ou comment la démocratie représentative locale et la démocratie d'initiative peuvent concilier des enjeux d'invention avec les nécessités du système administratif général de protection du patrimoine.

L'oeuvre

Construire en plein centre d'une ville patrimoniale "née de l'abbaye" et toujours perçue comme telle malgré la disparition de l'essentiel du monument, tel fut l’enjeu symbolique de la commande de ce bâtiment aux façades impeccablement rythmées.

Composition en deux parties largement ouvertes vers l’extérieur “en regard” du bâti ancien environnant, c’est aussi un véritable moment d’articulation : entre ses propres volumes par le biais de coursives extérieures, avec le mur d’enceinte tout proche de l’abbaye et la tour du Moulin, à côté du Farinier, via la maîtrise des distances et des vues.

Un exemple trop rare d’une négociation réussie entre passé et présent où le maître d’œuvre ne se cache pas derrière l’évidence de références historiques, préférant la différenciation des matériaux — béton, brique, métal d’un côté, pierre appareillée de l’autre — et l’autonomie des proportions — l’horizontalité des plateaux de danse et musique face à l’élévation verticale de l’abbatiale romane — pour construire pacifiquement une intelligence des deux époques.