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Labeur
Peter De Graaff

Commanditaires - Habitants d'Aalbeke
Mediateur - Joost Declercq, les Nouveaux commanditaires de Belgique
Aalbeke, Courtrai, Belgique, 2013

La commande

Lors d'une première réunion, le groupe de commanditaires s’est interrogé sur ce qui était spécifique à Aalbeke. Il est rapidement devenu évident qu'Aalbeke était une voie de transit importante pour de nombreuses personnes. Une idée qui s’est d’ailleurs confirmée avec l’installation d'aires de repos le long de la route principale du village. Afin de traduire au mieux cette situation, la décision fut donc d’intervenir à plusieurs endroits au centre du village plutôt que d’opter pour une œuvre d’art statique.

Le groupe souhaitait également raconter l'histoire d'Aalbeke à travers cette œuvre d’art : travailler et vivre dans le village, aujourd’hui et par le passé. Les spectateurs pourraient ainsi apprendre des anecdotes intéressantes sur le village et ses habitants.

Enfin, l'œuvre devait également faire référence à l'argile. Aalbeke comme village d'argile.

L'artiste : Peter De Graaff

Après avoir examiné le travail de nombreux artistes au travers de catalogues, c’est finalement la céramique de l’artiste néerlandais Peter de Graaff qui a le plus séduit les commanditaires. Ce dernier a donc été invité à venir les rencontrer. Il a écouté avec enthousiasme la multitude d’anecdotes passionnantes et s’est plongé dans l’histoire d’Aalbeke.

Il fallut ensuite rechercher des traces de cette histoire : l’incendie de l’église, le travail des habitants dans l’agriculture ou l’industrie du textile, mais aussi Aalbeke comme lieu de transit, l’histoire de la fabrique de casseroles, de la paroisse Saint-Cornelius…

L'oeuvre : Labeur

Peter de Graaff a voulu incorporer tous ces aspects dans l’œuvre en proposant un parcours dans Aalbeke rythmé par une douzaine de carreaux de céramique (1,5 m²) incorporés dans la chaussée présentant des illustrations, tels des aires de repos dans le paysage.

Chaque carrelage parle d’Aalbeke, de son histoire ancienne et récente. Si certaines de ces histoires sont familières aux habitants d’Aalbeke, d’autres le sont beaucoup moins. Pour le spectateur attentif, chaque carrelage contient plusieurs niveaux d'information. Sur l'une des scènes, on peut par exemple voir un garçon qui écrit. Il s’agit d’Hugo Claus. L’écrivain est resté, comme on le sait, quelque temps au pensionnat d’Aalbeke. En dessous de lui, se trouve la carte d'Aalbeke, le plan des rues, des maisons et des champs. L’inscription qui s'y trouve, « We gaan zien. Toch » (« Nous allons voir. Encore. »), est la dernière phrase de son célèbre ouvrage Le Chagrin des Belges.

Techniquement, fabriquer des carreaux est assez complexe. L'artiste a collaboré avec des professionnels de la sérigraphie et de la lithogravure, Willem Moeselaar et Gertjan Forrer de Zaandam et Weesp. Il a également effectué des recherches sur la céramique elle-même avec le céramiste d’Amsterdam Pieter Kemink.