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Los pès del parpalhol - Les pieds du papillon
Jessica Stockholder

Commanditaires - Association Calandreta Còsta Pavada, Toulouse
Mediateur - Valérie Cudel
Soutien - Fondation de France ; ministère de la Culture et de la Communication (DGCA, DRAC Midi-Pyrénées) ; Ville de Toulouse ; Syndicat mixte des Abattoirs
Abattoirs – Frac Midi-Pyrénées, Toulouse, France, 2013

La commande

En 2007, les enseignants, parents d’élèves et animateurs de l’école associative bilingue occitan-français Calandreta Costa Pavada ont souhaité passer commande d’une œuvre à un(e) artiste pour leur cour d’école, ayant pour vocation d’offrir un espace de jeu et de vie pour tous les âges, et des lieux protégés pour les plus petits. Les commanditaires souhaitaient la présence d’une sculpture à dimension pédagogique favorisant les expériences sensorielles, la rencontre et l’échange entre les enfants. Elle devait être susceptible d’incarner quelques-unes des idées fondatrices de l’école : développement de l’esprit de tolérance, du respect de la différence, de la curiosité et de l’ouverture aux autres langues et cultures.

L'œuvre

La proposition de Jessica Stockholder consiste en une sculpture « praticable » de couleurs vives et de matériaux variés (marbre, bois, corrian, béton, brique). L’œuvre est composée d’un jeu de formes géométriques de faible hauteur qui se déploient et s’organisent autour d’une structure rectangulaire en tôle acier plastifiée. Cette structure peut faire office d’espace de jeu, de mise en scène de soi, et laisse transparaître volumes et passages. Le dessin au sol en aluminium ainsi que la forme de la jardinière en mélèze, reprennent des éléments de la croix occitane. L’école ne pouvant finalement accueillir l’œuvre, elle a été installée dans la cour du musée d’art contemporain Les Abattoirs à Toulouse.

Jessica Stockholder

Née en 1959 à Seattle, elle vit à Chicago (États-Unis) et enseigne au département des arts visuels de l'université de Chicago. Depuis le milieu des années 1980, le travail de Jessica Stockholder consiste pour l'essentiel en la production d'installations « in situ » qui offrent à vivre au spectateur l'expérience d'un dialogue fécond entre l'espace fictif de la peinture, la sculpture et l'architecture du lieu quelle qu'en soit la nature. Pour ses expositions, Jessica Stockholder utilise des matériaux qu'elle choisit avec pragmatisme (tapis, portes de réfrigérateurs, verre, bois, corde, goudron, papier mâché, plastique, etc.). Récupérés et assemblés, ils peuvent être recouverts de tissus ou d'aplats de peinture et combinés avec des éléments d'architecture (murs de briques, estrades, cimaises, murs des salles d'exposition). « D'un point de vue littéraire, mon travail s'apparente à la poésie, en particulier la poésie concrète où la disposition des mots sur la page a son rôle à jouer. La structure narrative éventuellement très vague de la poésie me permet de raccorder les uns aux autres des tas d'éléments disparates, quelquefois pour un instant ou deux. »