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Choc de Blocs & Chiffres au vent
Jessica Stockholder

Commanditaires - Max Leguem (directeur du développement à la fédération des MJC en Ile-de-France), Jean-Pierre Bourguignon (directeur de l’IHÉS), Valérie Bouge et Olivier Henriot (enseignants à l'école du Parc du Château à Chilly-Mazarin)
Mediateur - Mari Linnman
Soutien - Fondation de France, Conseil régional d'Ile-de-France, Communauté d'agglomération du Plateau de Saclay, Fondation EDF, Conseil général de l'Essonne, Association Les Amis de l'IHÉS, Délégation régionale à la recherche technologique Ile-de-France
Institut des Hautes Études Scientifiques, Bures-sur-Yvette, France, 2005

La commande

Des enseignants, mathématiciens et animateurs souhaitent montrer aux enfants que les mathématiques peuvent être un champ de créativité et de plaisir. Les commanditaires font appel à l'artiste Jessica Stockholder pour donner forme à un jeu détenant le secret d'un casse tête fondé sur un principe mathématique. L'œuvre est fondée sur le Jeu des Cavaliers et comporte deux parties : la première est composée de huit volumes différant par leur taille, forme, couleur et matériau. Les volumes donnent une forme aux "cavaliers" du jeu afin de figurer, selon quatre angles différents, quatre solutions parmi les 500 possibles. Repérer les relations établies entre la base de chaque élément et la numérotation donne accès à la règle du jeu. La seconde partie est manipulable et permet de jouer. Des bandes de béton coloré traversées par des rails permettant de faire coulisser des barres d'acier de différentes longueurs. C'est en positionnant ces "cavaliers" que le public est amené à trouver des solutions résolvant le casse-tête mathématique.

L'œuvre

L'œuvre de Jessica Stockholder, intitulée Choc de blocs & chiffres au vent, installée dans le parc de l'Institut des Hautes Études Scientifiques, est fondée sur le Jeu des Cavaliers. Ce jeu est la formulation due au mathématicien Jean Brette d'un problème combinatoire posé pour la première fois dans les années 1950 par le mathématicien norvégien Albert Skolem. Jessica Stockholder a conçu une œuvre qui donne une forme tout à fait inédite à ce jeu, conforme à son principe mathématique, manipulable et statique à la fois, offrant un terrain pour jouer et des solutions à contempler. De taille monumentale, 9 m sur 11 m, la sculpture est composée de huit volumes d'une hauteur variant de 0,30 m et 1,50 m placés sur un quadrillage. Elle fait appel à des matériaux divers : pierres, béton brut et coloré dans la masse, laiton, acier, bronze, et carreaux de céramique. L'œuvre comporte deux parties. La première partie est composée de huit volumes différant par leur taille, forme, couleur et matériau. Les volumes donnent une forme aux "cavaliers" du jeu afin de figurer, selon quatre angles différents, quatre solutions parmi les 500 possibles. Repérer les relations établies entre la base de chaque élément et la numérotation donne accès à la règle du jeu. La seconde partie est manipulable et permet de jouer. Des bandes de béton coloré traversées par des rails permettant de faire coulisser des barres d'acier de différentes longueurs. C'est en positionnant ces "cavaliers" que le public est amené à trouver des solutions résolvant le casse-tête mathématique.

Jessica Stockholder

Le médiateur propose de faire intervenir Jessica Stockholder, artiste engagée depuis le début des années 80 dans une pratique sculpturale fondée sur la spatialisation du pictural. Souvent monumentales, instaurant toujours un rapport avec le lieu donné, ses réalisations procèdent de l'assemblage — une mise en œuvre de matériaux, d'objets et autres éléments divers, à travers laquelle la combinatoire dans toutes ses occurrences est explorée : relations entre les parties et le tout, expérimentation de permutations multiples, évaluation des probabilités. Des jeux de tension inhérents au principe d'accumulation, un choix de matériaux suscitant l'étonnement, un chromatisme jubilatoire constituent également des caractéristiques récurrentes de ses installations. Qui plus est, pour cette artiste revendiquant l'aléatoire dans le travail, la matière permet d'atteindre un espace abstrait. Il s'agit de découvrir l'analogie entre les processus inhérents à la création artistique et les processus de pensée. Par ailleurs, chaque œuvre invite le spectateur à un mode d'appréhension physique, ce qui le conduira à découvrir la multiplicité des points de vue existant pour chaque installation (une dimension perceptive de la combinatoire), et à prendre conscience des modalités d'apparition de la pensée.